Mais hélas les choses sont très loin de s'être arrêtées là. Autre incident extrêmement grave que nous n'avions exprès pas traité dans nos actualités jusqu'à présent, cette fois-ci aux Pays-Bas.
Aux examens de l'enseignement secondaire des Pays-Bas nous avons également une interdiction du calcul littéral, ainsi qu'une liste nationale de modèles autorisés. Nous t'annoncions justement en
février 2020que la
NumWorks
venait d'être ajoutée à la dernière mise à jour de la liste, et était ainsi autorisée à compter de la session 2022.
En réaction à cela,
Maurits van Altvorst
, étudiant en économie aux Pays-Bas visiblement absolument scandalisé par la décision précédente, a publié dès avril 2020 une véritable
diatribecontre la
NumWorks
et plus généralement le modèle
open-source
. Tout appareil ou logiciel
open-source
se devait, selon lui, d'être banni de tout examen car le libre accès au code source faciliterait la vie des fraudeurs.
Maurits
y qualifiait la décision d'autoriser la
NumWorks
à compter de 2022 d'absolument
irresponsable
, et vantait le modèle
closed-source
des concurrents
,
et
.
Dans le cas de la
NumWorks
,
Maurits
expliquait comment modifier le code source afin d'empêcher les données d'être effacées à l'activation du mode examen, et montrait
en vidéole bon fonctionnement de sa modification.
Avec un article sur un obscur
blog
la chose aurait pu tomber à plat... mais non, histoire que ce ne soit pas le cas,
Maurits
a eu le culot d'aller jusqu'à envoyer tout ça à
, l'autorité responsable de la réglementation des examens aux Pays-Bas.
C'est un peu comme si chez nous il avait écrit directement au Ministre...
Les conséquences hautement désagréables pour
NumWorks
ne s'arrêtent hélas pas aux frontières des Pays-Bas. Bien qu'ayant largement averti l'
année passéecontre les actes irresponsables d'un enseignant de Mathématiques ayant amené à la suppression de la gestion de programmes dits assembleur sur
, il faut croire que certains n'apprennent pas des erreurs des autres, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ou bien ne pensent qu'à eux.
L'astuce a hélas été largement diffusée dans la sphère francophone. Le
YouTuber
derrière la chaîne
Dark Programmer
a de plus cru malin en Février 2021 d'adapter la modification frauduleuse dans un
tuto-vidéofrancophone, et même de diffuser sur
Google Drivedes versions déjà prémodifiées en ce sens des
firmwares
Epsilon
et
Omega
.
Bien que ces éléments aient certes été effacés depuis suite aux démarches de
NumWorks
, leur diffusion continue via d'autres canaux privés ou semi-privés. Ci-contre par exemple un salon
Discord
infiltré par
, développeur
Omega
.
nous a même confirmé que la diffusion de
firmwares
trafiqués en ce sens continuait hélas encore plusieurs semaines après l'effacement, au moins un de ses élèves au lycée Louis Pasteur à Avignon en étant encore équipé fin Mars 2021.
But unfortunately things are far from over. Let's talk about another extremely serious incident that we purposely did not cover in our news until now, this time in the Netherlands.
In the Dutch secondary school exams there is also a ban on symbolic calculation, as well as a national list of allowed models. We were just announcing to you in
February 2020that
NumWorks
had just been added to the latest update of the list, and thus was allowed starting with the 2022 session.
In reaction to this,
Maurits van Altvorst
, an economics student in the Netherlands, visibly outraged by the previous decision, published in April 2020 a real
diatribeagainst
NumWorks
and more generally the
open-source
model. Any
open-source
device or software should, according to him, be banned from any exam because free access to the source code would make life easier for cheaters.
Maurits
called the decision to allow
NumWorks
from 2022 absolutely
irresponsible
, and praised the
closed-source
model of competitors
,
and
.
In the case of the
NumWorks
,
Maurits
explained how to modify the source code to prevent the data from being erased when the review mode is activated, and showed
on videohow well his modification worked.
With an article on an obscure
blog
, the thing could have stop there... but no, just to be sure,
Maurits
had the nerve to send it all to
, the authority responsible for exam regulation in the Netherlands.
It's as if he had written directly to the Minister...
Unfortunately, the highly unpleasant consequences for
NumWorks
do not stop at the borders of the Netherlands. Although we warned widely
last yearagainst the irresponsible actions of a mathematics teacher that led to the removal of the management of so-called assembly programs on the
, it seems that some people don't learn from the mistakes of others, don't see further than the end of their noses or think only of themselves.
The trick has unfortunately been widely spread in the French-speaking world. The
YouTuber
behind the
Dark Programmer
channel also thought it was clever in February 2021 to adapt the fraudulent modification in a French-language
video-tutorial, and even to post on
Google Driveversions of the
Epsilon
and
Omega
firmwares
that had already been modified in this way.
Although these elements have since been deleted following the steps taken by
NumWorks
, their distribution continues via other private or semi-private channels. For example, here is a
Discord
room infiltrated by
, a developer of
Omega
.
even confirmed that the distribution of tampered
firmwares
in this sense was still going on several weeks after the deletion, at least one of his students at the Lycée Louis Pasteur in Avignon was still equipped with it at the end of March 2021.
Et hélas aujourd'hui nous y sommes.
Voilà pourquoi les mises à jour étaient assez légères depuis une bonne année. À cause de ces divers incidents,
NumWorks
était sur un projet majeur, une refonte radicale de la sécurité de sa calculatrice.
Contrairement à
dans le cadre de l'
interdictiondes programmes assembleur, nous somme plusieurs à avoir été consultés à un moment ou un autre et à avoir pu exposer notre point de vue avant la décision finale.
était d'ailleurs tout fier de te partager son optimisme à ce sujet
dès Mai 2020, et de faire au passage la leçon à
:
Jean-Baptiste Boric wrote:Once upon a time, NumWorks was put in a similar situation a couple of months ago with a blog post from a student who analysed the security of the NumWorks calculator (that is, none whatsoever). The post is technically sound but the issue was handled very poorly, with no responsible disclosure, which started to make the bad kind of waves in that country's ministry of education.
Once it was clear for NumWorks that things were starting to get out of control, they reached out to members of the community for advice. We identified a number of solutions and workarounds with different pros and cons. Every single one of them does not prevent running custom native apps nor custom firmwares on their hardware, since the openness of their calculators is a major selling point. The ending has yet to unfold, but I am confident that a solution that satisfies all involved parties will be reached.
Un optimisme qui n'a d'égal que l'échec monumental du message que nous avons tenté de faire passer dans l'intérêt des droits et libertés des candidats, utilisateurs et développeurs, et le rejet systématique de toutes les alternatives proposées, certaines déjà en place chez la concurrence et d'autres totalement inédites. C'est hélas à notre très grand regret un nouveau
comme on dit désormais que nous sommes sur le point de t'annoncer mais cette fois-ci contre la communauté
NumWorks
.
Notons que contrairement à
il ne s'agit pas d'un blocage total, mais la nuance est à notre humble avis extrêmement ténue comme nous allons te le détailler.
À compter de l'installation de la mise à jour
16
du
firmware
Epsilon
sur ta calculatrice
NumWorks N0110
:
-
Tu conserves certes la possibilité de
lancer
un
firmware
non officiel
-
Mais les
firmwares
non officiels n'auront plus aucun moyen d'allumer la diode examen
En pratique cela les interdit donc totalement d'utilisation aux épreuves demandant l'activation d'un mode examen à diode, c'est-à-dire entre autres en France aux examens de l'Education Nationale(Baccalauréat, DNB, BTS...)
et concours de recrutement de la fonction publique. FiniOmega
ouDelta
, et donc par conséquent finiKhiCAS
.
Le calcul littéral ou formel, fonctionnalité pourtant légitime puisque non interdite et présente sur certains modèles concurrents, t'est désormais strictement interdit en situation d'examen sur ta calculatriceNumWorks
. -
Ce n'est pas la seule contrainte en cas d'utilisation d'un
firmware
non officiel, un message d'alerte mettant en garde contre le caractère non officiel du
firmware
sera affiché à chaque allumage de la calculatrice
Outre le fait que ce soit extrêmement lourd d'avoir à valider/fermer un message d'alerte à chaque allumage de la calculatrice, si jamais pour une raison ou pour une autre tu passais un jour un examen ou concours n'exigeant pas le mode examen, l'affichage d'un tel message risque de rendre un surveillant méfiant, avec ici encore un risque de conséquences dramatiques(confiscation calculatrice, procès verbal de fraude, condamnation, etc.)
, et ce alors queDelta
etOmega
n'ont strictement rien de frauduleux. -
Et ne crois pas être au bout de tes peines. Nous avons dit plus haut que tu avais encore le droit de
lancer
des
firmwares
non officiels ; nous n'avons volontairement pas utilisé le mot
installer
. Au moindre redémarrage de ta calculatrice, le
firmware
non officiel disparaîtra et sera remplacé par un
firmware
officiel dont une copie est maintenant conservée de façon permanente en mémoire Flash.
Or, la calculatrice redémarre à de nombreuses occasions :
- en cas d'activation du mode examen
- en cas de plantage
(cela arrive dans les applications, notamment les émulateurs et
KhiCAS
)
- en cas de batterie déchargée
firmware
non officiel fonctionnel sur ta calculatrice ; tu devras régulièrement avoir un ordinateur sous la main afin de le relancer à chaque fois qu'il disparaîtra.
Et voilà... à cause des écarts de personnes isolées, tout le monde est puni.
Donc en effet c'est exact, le constructeur n'a pas interdit les
firmwares
non officiels, les développeurs peuvent toujours en créer et les
lancer
sur leur calculatrice à des fins de test...
Mais en contrepartie le constructeur semble avoir fait le maximum pour rendre leur utilisation dans la durée aussi pénible et désagréable que possible, de sorte à en décourager les utilisateurs.
Or, un développeur qui crée sur calculatrice graphique, c'est habituellement pour bénéficier de la large diffusion auprès des jeunes de par le monde.
Si c'était juste pour lui, franchement il disposerait de bien d'autres plateformes plus adaptées à ses envies de création.
Sans utilisateurs donc, quel intérêt à continuer à créer des
firmwares
modifiés ou tiers pour la
NumWorks
?...
À noter que ces nouvelles interdictions ne sont installées par la version
16
que sur la
NumWorks N0110
. L'ancien modèle
n'est pas concerné à ce jour, et ne dispose de toutes façons pas de suffisamment de mémoire
Flash
pour conserver une copie de
firmware
officiel. Donc dans tous les cas les restrictions ne seraient pas les mêmes.
Précisons que nous ne faisons ici que te communiquer et analyser les propres
annoncesdu constructeur. Nous n'avons pas pu tester ce que donnent des
firmwares
non officiels si installés par-dessus la bêta
16
, d'où l'absence d'illustrations dans cette partie. Les installateurs
et
ne marchent tout simplement plus une fois la version bêta installée et lancée
(obligeant à passer par le mode de récupération)
. Si le constructeur dit que c'est toujours possible c'est donc que cela doit être le cas, nous supposons que ces installateurs vont avoir besoin d'une mise à jour du code de connectivité...
En passant, le
Workshop
officiel change d'adresse, passant de
https://workshop.numworks.comà
https://my.numworks.com, peut-être avec les changements de code nécessaires.
Pour l'instant, la bêta de la version
16
n'inscrit exprès les nouvelles règles de sécurité que dans une zone non vitale de ta calculatrice. C'est-à-dire que tu conserves encore pour quelques jours/semaines la possibilité de débloquer ta calculatrice via son mode de récupération
(touche
6
à maintenir enfoncée pendant un appui sur le bouton reset au dos)
, pour revenir à la version
15
ou installer
Omega / Delta
.
Mais la version
16
finale à venir on suppose d'ici la rentrée 2021 et possiblement préinstallée sur les nouvelles
, inscrira bien ces nouvelles règles dans une zone amorce vitale de ta calculatrice, zone qui sera alors définitivement marquée comme non modifiable, t'interdisant ainsi à tout jamais l'utilisation libre et sans contraintes d'
Omega
,
Delta
et par extension
KhiCAS
sur ta calculatrice.
And alas, here we are today.
That's why the updates were quite light for a good year. Because of these various incidents,
NumWorks
was on a major project, a radical overhaul of the security of its calculator.
Unlike
in the context of the
banof assembly programs, several of us have been consulted at one time or another and have been able to express our point of view before the final decision.
was proud to share with you his optimism on this subject
from May 2020, and to teach
a lesson:
Jean-Baptiste Boric wrote:Once upon a time, NumWorks was put in a similar situation a couple of months ago with a blog post from a student who analysed the security of the NumWorks calculator (that is, none whatsoever). The post is technically sound but the issue was handled very poorly, with no responsible disclosure, which started to make the bad kind of waves in that country's ministry of education.
Once it was clear for NumWorks that things were starting to get out of control, they reached out to members of the community for advice. We identified a number of solutions and workarounds with different pros and cons. Every single one of them does not prevent running custom native apps nor custom firmwares on their hardware, since the openness of their calculators is a major selling point. The ending has yet to unfold, but I am confident that a solution that satisfies all involved parties will be reached.
An optimism that is only matched by the monumental failure of the message we tried to get across in the interest of the rights and freedoms of applicants, users and developers, and the systematic rejection of all the proposed alternatives, some already in place with the competition and others totally new. Unfortunately, it is to our great regret that we are about to announce a new attack
one, but this time against the
NumWorks
community.
Note that, unlike
, it is not a total lock, but the nuance is in our humble opinion extremely subtle as we will detail.
After installing the
Epsilon 16
on your
NumWorks N0110
calculator:
-
You still have the ability to
run
an unofficial
firmware
-
But unofficial
firmwares
won't have any way to turn on the exam mode diode
In practice, this means that they are not allowed to be used in tests requiring the activation of a diode exam mode, i.e. in France for the National Education exams(Baccalauréat, DNB, BTS...)
and civil service recruitment exams. No moreOmega
orDelta
, and therefore no moreKhiCAS
.
Symbolic or formal calculation, which is a legitimate feature because it is not forbidden and is present on some competing models, is now strictly forbidden in an exam situation on yourNumWorks
calculator. -
This is not the only constraint when using an unofficial
firmware
, a warning message pointing out the unofficial nature of the
firmware
will be displayed each time the calculator is turned on
In addition to the fact that it is extremely cumbersome to have to validate/close an alert message each time the calculator is turned on, if for some reason you ever take an exam or competitive examination that does not require exam mode, the display of such a message may make a proctor suspicious, with the risk of dramatic consequences(confiscation of the calculator, official report of fraud, conviction, etc.)
, even though there is nothing fraudulent aboutDelta
orOmega
. -
And don't think you're out of the woods. We said above that you still have the right to
run
unofficial
firmware
; we deliberately did not use the word
install
. If you reset your calculator, the unofficial
firmware
will disappear and be replaced by an official
firmware
, a copy of which is now permanently stored in Flash memory.
However, the calculator resets on many occasions:
- in case of activation of the exam mode
- in case of a crash
(this happens in applications, especially emulators and
KhiCAS
)
- in case of a discharged battery
It will be difficult to keep an unofficial
firmware
on your calculator for a long time; you will have to have a computer on hand regularly to restart it each time it disappears.
And there you have it... because of the misconduct of isolated individuals, everyone is punished.
It is indeed true that the manufacturer has not forbidden unofficial
firmwares
, developers can still create them and
run
them on their on their calculator for testing purposes...
But on the other hand, the manufacturer seems to have done its utmost to make their use in the long term as painful and unpleasant as possible, so as to discourage users.
A developer who works on a graphical calculator usually wants to take advantage of the wide distribution to young people all over the world.
If it was just for him, frankly he would have many other platforms more adapted to his creative desires.
Without users what is the point of continuing to create modified or third party
firmwares
for the
NumWorks
?...
Note that these new prohibitions are only installed by version
16
on the
NumWorks N0110
. The older
model is not affected at this time, and does not have enough
Flash
memory to keep a copy of the official
firmware
anyway. So in any case the restrictions wouldn't be the same.
Let's make clear that we are only communicating and analyzing the manufacturer's own
announcementshere. We have not been able to test what unofficial
firmware
looks like when installed on top of beta
16
, hence the lack of illustrations in this section.
and
installers simply don't work anymore once the beta version is installed and launched
(forcing to go through the recovery mode)
. If the manufacturer says that it is still possible then it must be the case, we assume that these installers will need an update of the connectivity code...
By the way, the official
Workshop
changes its address from
https://workshop.numworks.comto
https://my.numworks.com, perhaps with the necessary code changes.
For the moment, the version
16
beta only writes the new security rules in a non-vital area of your calculator. This means that you still have the possibility to unlock your calculator via its recovery mode
(press and hold key
6
while pressing the reset button on the back)
, to go back to version
15
or to install
Omega / Delta
.
But the final version
16
, which we assume will be released by the beginning of the school year 2021 and possibly pre-installed on the new
, will write these new rules in a vital boot zone of your calculator, a zone that will then be definitively marked as non-rewritable, thus forbidding you to use
Omega
,
Delta
and by extension
KhiCAS
on your calculator forever.
Le mode examen de la
NumWorks
bénéficiait d'un avantage exclusif que nous t'avions déjà
présentéet régulièrement loué lors de nos classements de rentrée, une simple connexion
USB
électrique suffisant à désactiver le mode examen.
Tu pouvais donc désactiver le mode examen en branchant ta calculatrice sur des hôtes
USB
passifs, appareils absolument pas chers du tout : batterie
USB
, adaptateur secteur
USB
, ... appareils ne nécessitant de plus qu'un câble
USB A ↔ USB micro-B
extrêmement courant, le même que celui que tu utilises avec ton
smartphone
Android
. Un gros avantage si tu avais deux épreuves autorisant la calculatrice le même jour !
Et bien il semble qu'un certain pays, ait été absolument effrayé de cette possibilité, craignant que les candidats désactivent donc le mode examen avec une batterie
USB
présente dans leur poche, et ait exigé que cela ne marche qu'avec un véritable ordinateur.
Un pays avec visiblement aux responsabilités des gens manquant cruellement de logique élémentaire ou connaissances techniques, ça ne tient absolument pas debout :
- il faut un câble
USB
pour brancher la batterieUSB
, normalement les câbles sont strictement interdits aux examens car permettant justement de transférer des données, et dans tous les cas les surveillants devraient voir qu'il y a un candidat tout seul qui sort un câble - la désactivation du mode examen interrompt le clignotement de la diode, ce qui devrait là encore se voir par les surveillants
- et de toutes façons, le mode examen de la
NumWorks
efface définitivement toutes les données ; désactiver le mode examen ne les fait pas réapparaître
Nous sommes absolument sidérés...
À compter donc de la version
16
, la désactivation du mode examen
NumWorks
t'est interdite à partir d'hôtes
USB
passifs.
Tu as obligatoirement besoin d'un hôte
USB
actif, c'est-à-dire réalisant une énumération des périphériques
USB
branchés.
Cela inclut certes les ordinateurs comme exigé par le pays en question, mais également les tablettes et même smartphones.
Donc nous ne voyons pas ce que cela change... si dans le pays en question ils préfèrent interdire car ils sont incapables de se rendre compte qu'un candidat a désactivé son mode examen avec un câble
USB
relié à une batterie
USB
dans sa poche, ben nous ne voyons absolument pas ce que cela change vu que le candidat concerné pourra toujours utiliser un câble
USB
relié à un
smartphone
ou même un nano-ordinateur rentrant tout autant dans sa poche.
Pour les fraudeurs cela change juste le prix, et nécessite de prévoir le coup à l'avance vu qu'il faudra ici un câble spécifique
USB micro-A ↔ USB micro-B
.
Mais par contre cela complexifie la désactivation du mode examen en situation nomade, et donc la vie de ceux qui auront plusieurs épreuves avec calculatrice le même jour, ou plus généralement ceux qui pour une raison ou pour une autre n'auront pas accès au bon appareil ou au bon câble entre deux épreuves. Rappelons que selon la réglementation française actuelle, les candidats doivent se présenter à chaque épreuve avec le mode examen désactivé.
Dans tous les cas encore une régression allant à l'encontre des intérêts des utilisateurs et leur compliquant la vie, cela commence à faire beaucoup...
Commençons par ce qui concerne de façon transversale l'ensemble des applications intégrées à l'environnement
NumWorks
, c'est-à-dire l'ensemble des applications officielles à l'exception de l'application
.
La touche
🧰
pour boîte à outils, appelle depuis ces différentes applications un menu listant les différentes fonctions disponibles.
Les menus dont notamment la boîte à outils, n'étaient jusqu'à présent pas très clairs.
Ils bénéficiaient d'un affichage certes très utile de la description de chaque entrée, mais effectué systématiquement sur une 2ème ligne de plus bien espacée, ce qui visuellement pouvait être assez déroutant.
Sur l'affichage des menus dont entre autres la boîte à outils, nous avons une belle amélioration hautement appréciable.
Le texte principal de chaque entrée est désormais affiché en grande police noire, et en écriture naturelle lorsque adéquat !
La description pour sa part est affichée en petite police grise, et à droite lorsqu'il y a suffisamment de place !
Dans le cas de la boîte à outils, les fonctions non listées au 1
erniveau étaient de plus à aller chercher dans une longue liste de pas moins de 11 menus différents, de plus non classés alphabétiquement :
La boîte à outils bénéficie maintenant d'une belle réorganisation sur plusieurs niveaux bien plus claire ; il n'y a plus que 8 menus au 1
erniveau :
Le menu
est renommé
Analyse
.
Maintenant qu'il y a plusieurs niveaux, on note au passage un ajout fort appréciable pour plus de clarté : le chemin ayant conduit au sous-menu dans lequel tu te trouves t'est indiqué en sous-titre de la boîte de menus.
C'est également valable pour les autres boîtes de menus, dont celle appelée par la touche
var
.
Tant qu'à être dans le menu
Analyse
, attardons-nous sur la fonction de dérivation. Auparavant, contrairement à la fonction d'intégration, le choix de la fonction de dérivation effectuait la saisie en ligne d'une fonction
diff()
, notation n'existant pas en Mathématiques ou en Sciences.
Maintenant le choix de la fonction de dérivation effectue bien une saisie en écriture naturelle, selon la notation de Leibnitz, conformément au nouvel affichage du menu.
C'est donc une nouvelle forme d'écriture naturelle que gère désormais la
NumWorks
.
Autre changement toujours au menu
Analyse
, les opérateurs de somme et de produit changent de variable par défaut pour l'indice ; ce n'est plus
mais
.
Tu restes toutefois parfaitement libre de modifier le nom de variable lors de la saisie, et ce pour l'ensemble des fonctions du menu
Analyse
.
Justement, petit problème lors de saisie faisant appel aux fonctions du menu
Analyse
.
Si tu avais choisi lors de la saisie de renommer la variable utilisée pour la dérivation, l'intégration ou l'indice, la touche
x,n,t
continuait malgré tout à te saisir le nom de variable par défaut, soit
ou
selon le cas.
C'est maintenant corrigé. Belle amélioration, si la touche
x,n,t
est pressée à l'intérieur de la forme naturelle correspondant à la saisie d'une des fonctions du menu
Analyse
, elle te saisit désormais correctement le nom de variable lui étant associé, et ce même si tu as changé le nom de variable par défaut.
Dernière chose pendant que nous sommes dans le menu
Analyse
et pouvons y déclencher des calculs conséquents, nous remarquons une belle nouveauté d'interface. Un drapeau animé est désormais affiché dans la barre de statut en haut d'écran lors des gros calculs, t'indiquant que la calculatrice est occupée.
Cela ne concerne d'ailleurs pas que les calculs, c'est valable pour toute opération longue et ce peu importe l'application : tracé de certains graphes, scripts
Python
, ...
Comme à son habitude
NumWorks
ne choisit pas les choses au hasard et nous fait encore passer quelque référence mathématique, le drapeau prenant la forme du symbole infini
, parcouru lors de l'animation.
NumWorks
aurait-il la prétention d'être capable de compter jusqu'à l'infini ?
Pour le reste de la boîte à outils, le menu
Dénombrement
devient maintenant un sous-menu de
Probabilités
, avec en prime l'ajout de la fonction factorielle que tu n'auras donc plus à chercher parmi les fonctions secondaires du clavier.
Les menus
Aléatoire et approximation
et
Intervalle de fluctuation
également, mais cette fois-ci à un renommage près : respectivement
Aléatoire
et
Statistique
.
Le contenu original du menu
Probabilités
est pour sa part déplacé dans un sous-menu
Lois de probabilités
.
Les menus
Matrices
et
Vecteurs
sont maintenant fusionnés en un menu
Matrices et vecteurs
.
Tu y trouves les entrées concernant aussi bien les matrices que les vecteurs au 1
erniveau, puis les fonctions spécifiques dans deux sous-menus.
Le menu
Trigonométrie hyperbolique
devient quant à lui le sous-menu
Hypbolique
d'un nouveau menu
Trigonométrie
.
Pour l'occasion un sous-menu
Avancée
y débarque également avec de toutes nouvelles fonctions trigonométriques maintenant fonctionnelles :
-
csc()
pour la cosécante -
sec()
pour la sécante -
cot()
pour la cotangente -
acsc()
pour l'arccosécante -
asec()
pour l'arcsécante -
acot()
pour l'arccotangente
Restons dans la boîte à outils, qui t'offre une bibliothèque d'unités sous le menu
Unités
.
Pour les convertir toutefois, l'opérateur nécessaire n'était pas au menu. Disponible uniquement au clavier, il s'agissait de l'opérateur d'affectation dont le libellé est
sto→
, sans doute pas évident pour tout le monde...
Et bien grande nouveauté facilitant la vie de l'utilisateur, l'opérateur de conversion est enfin au menu dans la nouvelle version.
Nous n'en avons pas terminé avec les unités. Le menu
Unités
de la boîte à outils disposait lui aussi d'une organisation assez horizontale : pas moins de 21 sous-menus au 1
ersous-niveau, et en conséquence des unités parfois bien difficiles à trouver, surtout que les sous-menus n'étaient pas triés alphabétiquement ici non plus :
Les menus ont été ici aussi très salutairement réorganisés, plus que 9 menus au 1
ersous-niveau :
Le menu
est donc renommé
Longueur
.
Les menus
Temps
et
Fréquence
sont déplacés en tant que sous-entrées d'un nouveau menu
Temps et fréquence
.
De même, les menus
Superficie
et
Volume
sont déplacés dans un nouveau menu
Volume et superficie
.
Intensité du courant électrique
,
,
et
sont déplacés dans un nouveau menu
Electricité
et renommés bien plus simplement
Intensité
,
Tension
,
Résistance
et
Capacité
.
Les menus qui ne comportaient qu'une seule unité de base
(
Conductance électrique
,
Charge électrique
,
Induction électromagnétique
et
Inductance
)
, s'y voient quant à eux fusionnés dans un sous-menu
Autres
.
On peut noter au passage que l'unité de conductance millisiemens
(mS)
disparaît du menu, mais ce n'est pas bien grave car elle reste parfaitement fonctionnelle si saisie au clavier. En effet comme
déjà expliqué, à l'exception des unités de température
degré Celsius
et
degré Fahrenheit
, lors de ta saisie tu peux préfixer l'ensemble des autres unités des préfixes du système international. La calculatrice reconnaît tous les préfixes allant de
p
(pico pour 10-12)
à
T
(Tera pour 1012)
.
Enfin la seule unité de l'ancien menu
est ici déplacée dans un menu
Autres
.
Et le menu
Quantité de matière
y est également migré.
Sortons enfin de la boîte à outils. Nous avons désormais droit de façon automatique à un espace comme séparateur de milliers dans les affichages numériques en écriture décimale et utilisant la grande police, peu importe qu'ils concernent des expressions saisies ou des résultats.
Les séparateurs de milliers ne sont appliqués qu'aux chiffres précédant la virgule.
Cela ne semble toutefois marcher que dans les seules applications
Calculs
,
Fonctions
,
Suites
et
Equations
.
Les affichages numériques en petite police ainsi que les autres applications ne semblent pas concernés.
On note dans l'ensemble des applications que les affichages en écriture décimale présentent davantage de chiffres après la virgule.
Et effectivement on peut constater dans l'application
que le réglage par défaut du nombre de chiffres significatifs a été modifié par rapport aux versions précédentes, passant de
à
10
.
Concentrons-nous maintenant sur les applications disposant d'un onglet
Graphique
, soit les applications
Fonctions
,
Suites
et
Régressions
.
La barre de menu associée aux onglets
Graphique
subit une nouvelle refonte.
L'option
pour obtenir un repère orthonormal est déplacée dans le menu
Axes
.
Un drapeau est affiché à droite du menu
Axes
afin de t'alerter si l'affichage actuel utilise un repère non orthonormal.
On note également en passant que l'affichage des valeurs décimales en bas d'écran respecte enfin le nombre de chiffres significatifs réglés dans l'application
.
Une invite t'indiquait de taper
OK
afin d'obtenir un menu d'options relatif au tracé sélectionné. La touche marche toujours, mais l'invite n'est plus affichée. La chose est maintenant rajoutée en dernier choix de la barre de menu :
-
Calcul
pour les applicationsFonctions
etSuites
-
Régressions
pour l'applicationRégressions
Le nouveau menu
Axes
te permet maintenant :
- d'orthonormer le repère comme déjà annoncé
- de configurer maintenant séparément les axes des abscisses et des ordonnées, avec pour chacun la possibilité de régler manuellement les bornes ou laisser la calculatrice les choisir automatiquement
Si tu choisis
Naviguer
dans la barre de menu, tu bénéficies maintenant d'une bien meilleure vue d'ensemble du tracé, onglets et barre de menus devenant masqués dans ce mode.
La touche d'annulation
↶
te permettait jusqu'à présent d'interrompre certaines opérations, si tu jugeais qu'elles prenaient trop de temps. Par exemple tu pouvais interrompre des scripts
Python
, ou encore des calculs utilisant les symboles somme
et produit
vus plus haut.
Problème, il t'était impossible d'interrompre le tracé d'une représentation graphique avec la touche
↶
.
Notons toutefois une anomalie remarquable. Si la définition de ta fonction/suite utilisait les symboles
Σ
ou
Π
, la touche
↶
permettait en cours de tracé d'interrompre le calcul interne de chaque point, ce qui faisait tracer un mauvais point avant de sauter au point suivant.
Ci-contre la touche
↶
est maintenue enfoncée en gros pour -2≤x≤2, ce qui accélère le
(faux)
tracé sur l'intervalle en question.
Une régression sans précédent des droits et libertés de l'utilisateur de
NumWorks N0110
, un triste jour pour la communauté
NumWorks
et même la communauté des développeurs et utilisateurs de calculatrices graphiques, car un changement aussi radical ne sera certainement pas sans conséquences chez les autres marques.
Le matériel dont tu fais ce que tu veux et que tu peux même réparer toi-même comme le promettait le projet au départ, c'est bel et bien terminé.
Une disparition brutale pour cette rentrée 2021 de nombre de fonctionnalités exclusives qui faisaient justement tout l'intérêt exceptionnel de la
NumWorks
, comme nous avons vu sans aucune alternative valable, et à notre connaissance sans aucune baisse de prix prévue non plus.
Et à ce jour, cette mise à jour
16
reste comme c'est le cas depuis une bonne année assez mineure en terme de nouvelles fonctionnalités, il n'y a absolument pas de quoi compenser tout ce qui disparaît.
Nombre d'alternatives avaient pourtant été proposées, comme le fait d'avoir 2 modèles différents en France et à l'étranger, avec des
firmwares
différents non interchangeables implémentant chacun des interdictions différentes, soit exactement ce que fait la concurrence
et
. Plusieurs autres solutions à ce jour innovantes que nous n'évoquerons donc pas ici ont également été mises sur la table, et visiblement systématiquement repoussées de la même façon.
C'était bien la peine d'avoir droit à la parole ici, pour finalement arriver quand même à une décision aussi extrême que chez
...
Il n'est pas viable de continuer à développer un modèle unique en faisant ainsi l'union de toutes les interdictions concernant les divers examens et pays de par le monde. Sinon de façon évidente nous en arriverons vite à une calculatrice aux fonctionnalités de plus en plus basiques, d'autres pays/examens interdisant également le calcul exact, le calcul vectoriel, les éditeurs de texte et donc la création du moindre programme...
Dans tous les cas il est absolument incompréhensible et inadmissible que les utilisateurs français de la
NumWorks
subissent ainsi en pratique les contraintes de réglementations ne les concernant même pas.
Quant à ce cher
Maurits
tu veux savoir ce qu'il est devenu ? Et bien crois le ou pas, mais tout semble aller pour le mieux pour lui. Il vante désormais sur son
CV LinkedIn
son rôle de conseil en calculatrices graphiques auprès des Ministres de l'Éducation de différents pays Européens
(même si nous ignorons à ce jour où est-ce qu'il a pu sévir en dehors des Pays-Bas)
.
Pire que ça, après sa sortie anti-
NumWorks
il a même apparemment été récompensé d'un recrutement chez
, à compter d'
Octobre 2020
et est toujours en poste à ce jour. Il y bénéficie selon ses dires d'une mission à haute responsabilité stratégique : effectuer des recherches sur la sécurité du système d'exploitation des calculatrices graphiques
Casio
, et conseiller l'équipe de recherche et développement sur ce qu'elle doit faire concernant les modèles commercialisés en Europe et donc entre autres en France.
Un signe très hautement inquiétant, la communauté
qui suite au virage de
NumWorks
bénéficie à compter d'aujourd'hui des dernières calculatrices les plus permissives en terme de développement et exécution de code machine tiers, a visiblement de très gros soucis à se faire... Le prochain
sera-t-il porté par
Casio
contre sa propre communauté, avec par exemple la fin du support des applications additionnelles, seule porte ouverte au développement tiers ?
C'est parfaitement possible, il suffit juste d'intégrer les applications officielles au système d'exploitation, comme
a déjà fait avec la
. En fait
l'a même déjà fait, pour le haut de gamme
et ses successeurs
et
, ainsi que pour les versions sur clé
USB
des émulateurs
et
.
C'est hélas dans l'ère du temps, très crédible dans le contexte actuel, et d'autant plus maintenant que l'on ne peut apparemment plus compter sur
NumWorks
pour promouvoir une autre façon de faire.
An unprecedented regression of the rights and freedoms of the
NumWorks N0110
users, a sad day for the
NumWorks
community and even the community of developers and users of graphing calculators, because such a radical change will certainly not be without consequences for other brands.
The hardware that you can do what you want with and that you can even repair yourself as the project promised at the beginning, is well and truly over.
An abrupt disappearance for this new school year 2021 of many exclusive features that made the
NumWorks
exceptionally interesting, as we have seen without any valid alternative, and to our knowledge without any price drop planned either.
And so far, this version 16 remains as it has been for a good year quite minor in terms of new features, there is absolutely nothing to compensate for all that is disappearing.
Many alternatives had however been proposed, such as having 2 different models in France and abroad, with different non-interchangeable
firmwares
each implementing different prohibitions, exactly what the competition
and
does. Several other innovative solutions that we will not mention here have also been put on the table, and visibly systematically rejected in the same way.
It was worthwhile to have the right to speak here, to finally arrive at a decision as extreme as
'...
It is not viable to continue to develop a single model by combining all the bans of the various exams and countries around the world. Otherwise, we will obviously end up with a calculator with more and more basic functionalities, as other countries/exams also forbid exact calculation, vector calculation, text editors and therefore the creation of any program...
In any case, it is absolutely incomprehensible and inadmissible that the French users of the
NumWorks
suffer in practice the constraints of regulations that do not even concern them.
As for our dear
Maurits
, do you want to know what happened to him? Well, believe it or not, everything seems to be going well for him. He now brags on his
LinkedIn résumé
about his role as an advisor on graphing calculators to the Ministers of Education of various European countries
(although we don't know where he has been outside the Netherlands)
.
Worse than that, after his
anti-NumWorks
outburst he was apparently rewarded with a job at
, starting in October 2020, and is still there today. According to him, he has a mission with a high strategic responsibility: to do research on the security of the operating system of
graphing calculators, and to advise the research and development team on what to do about the models marketed in Europe.
A very highly worrying sign, the
community which, following the
NumWorks
turnaround, benefits from now on from the most permissive calculators in terms of development and execution of third-party machine code, obviously has a lot to worry about... Will the next
be dealt by
against its own community, with for example the end of support for additional applications, the only door open to third-party development?
It's perfectly possible, you just have to integrate the official applications to the operating system, as
has already done with the
. In fact
has already done it, for the top-of-the-range
and its successors
and
, as well as for the
USB
versions of the
and
emulators.
Unfortunately, this is in keeping with the times, very credible in the current context, and even more so now that
NumWorks
can apparently no longer be counted on to promote another way of doing things.
from Hacker News https://ift.tt/3kwfmvn
No comments:
Post a Comment
Note: Only a member of this blog may post a comment.